Plongezvous dans le livre Que nul n'entre ici s'il n'est gĂ©omĂštre - Recueil d'Ă©tudes en droit pĂ©nal de Bernard Durand de Serge Dauchy au format Grand Format. Ajoutez-le Ă  votre liste de souhaits ou abonnez-vous Ă  l'auteur Serge Dauchy - Furet du Nord Commentdire c’est un homme efflanquĂ©e qui marche qui a le muscle dur on l’a repĂ©rĂ© Ă  son apparence qui le diffĂ©rencie nettement ses cheveux sont blancs et longs. - Il avait un brevet supĂ©rieur – Oui Ă  l’époque ce brevet s’appelait supĂ©rieur – Il a Ă©tĂ© gĂ©omĂštre – C’est possible – Et puis dans les assurances – Dans les assurances vous ĂȘtes sĂ»r – Ou alors c Quenul n'entre ici s'il n'est gĂ©omĂštre ! Les Trois Mondes Le DeuxiĂšme Monde TroisiĂšme Monde : le Cosmos . Hors-jeu : le Mat: Venons-en Ă  la seule carte non numĂ©rotĂ©e, donc exclue du jeu, le Mat. Elle reprĂ©sente un vagabond, tenant un bĂąton de la main droite, son baluchon sur l'Ă©paule de la main gauche, poursuivi par un chien qui lui a dĂ©chirĂ© sa chausse, et les yeux Que nul n'entre ici s'il n'est gĂ©omĂštre ". La gĂ©omĂ©trie sacrĂ©e a pour objet de retrouver les divines proportions qui ont prĂ©sidĂ© Ă  l'Ă©dification des grands monuments de la prĂ©histoire, de l'antiquitĂ©, du Moyen Age, de la Renaissance, et aussi de fournir les clĂ©s nĂ©cessaires Ă  la comprĂ©hension de l'harmonie, et de la finalitĂ© desdits Ă©difices. NicolasPanayotou — Nul n’entre ici s’il n’est gĂ©omĂštre. GravĂ© Ă  l’entrĂ©e de l’Ecole fondĂ©e Ă  AthĂšnes par Platon, ce cĂ©lĂšbre aphorisme fait rĂ©fĂ©rence Ă  l’expression employĂ©e par Pythagore bien avant Socrate. Puisant dans son rĂ©pertoire iconographique, Nicolas Panayotou, artiste français d’origine grecque nĂ© en NulNe Rentre Ici S Il N Est Geometre Page 6 sur 35 - Environ 348 essais il ne cesse de se moquer de l'idĂ©e de Socrate selon laquelle nul n'est mĂ©chant que par ignorance. Comme Kierkegaard, mais par une tout autre voie, Nietzsche dĂ©fend l'individu contre le gĂ©nĂ©ral. Comme lui, il critique le rationalisme, la croyance en la vĂ©ritĂ© qui serait comprise, saisie par la raison, 126vPt. Écrit par AntarĂšs Mesurer, comparer pour choisir et dĂ©cider ? Deux chemins ! 1Humaniste et politique 2 Symbolique et initiatique NĂ©anmoins un seul objectif Construire le Temple de l’HumanitĂ© Contribution n° 1 ... du DEVOIR opĂ©ratif »fermĂ©... au DEVOIR spĂ©culatif » libĂ©ral. Nul n’entre ici s’il n’est gĂ©omĂštre » 
 
 dictait Platon
 au fronton de son AcadĂ©mie
 
 380 ans avant notre Ăšre ! Mesurer, comparer pour choisir et dĂ©cider
 
 fondent ce qu’il appelait l’esprit de gĂ©omĂ©trie ». Lui-mĂȘme en usait Ne choisir que de jeunes Ă©lites de ce bois
 
 dont Aristote
 
 pour les conduire aux plus hautes fonctions dans la Cité  
telle Ă©tait sa ligne de conduite. Puis Euclide vint, et le premier en GrĂšce Enseigna l’art du gĂ©omĂštre Environ 300 ans avant notre Ăšre. Il nous laisse des livres importants
 
 sur la gĂ©omĂ©trie plane
 tels ses ElĂ©ments » 
 qu’il nomme de la rĂšgle et du compas » Ă©videmment. Il surgit en 1390
 en maçonnerie
 
 par l’intermĂ©diaire d’un poĂšme manuscrit
 
 LE REGIUS
 
 lequel encore nous guide
 
 de par les STATUTS DE L’ART DE GÉOMÉTRIE SELON EUCLIDE
. Le RĂ©gius ? C’est l’histoire de grands seigneurs et de grandes dames
 
qui avaient beaucoup d'enfants
 
 pour lesquels ils voulaient de bons mĂ©tiers... 
 contraignants en DEVOIRS 
 
envers leurs compagnons, le seigneur, le maitre et la vierge Marie. Ils convoquĂšrent, ce pourquoi, les plus savants des clercs
 
 dont Euclide
 
 afin de crĂ©er le mĂ©tier de maçonnerie
 
 de par la science de gĂ©omĂ©trie. EXTRAITS Ce grand clerc, Euclide, ordonna A celui qui Ă©tait plus Ă©levĂ© dans ce degrĂ©, Qu'il devait enseigner les plus simples d'esprit Pour ĂȘtre parfait en cet honnĂȘte mĂ©tier; Et ainsi ils doivent s'instruire l'un l'autre, Et s'aimer ensemble
 comme sƓur et frĂšre. Il ordonna encore que MaĂźtre doit-il ĂȘtre appelĂ©; Afin qu'il soit le plus honorĂ©, Mais jamais maçons ne doivent appeler un autre, Ni sujet ni serviteur
 mon cher frĂšre
 
 MĂȘme s'il est moins parfait qu'un autre; Chacun appellera les autres
 compagnons, par amitiĂ©. Euclide enseigna le mĂ©tier de gĂ©omĂ©trie. Il fonda les sept sciences; Grammaire est la premiĂšre, je le sais, Dialectique la seconde, je m'en fĂ©licite, RhĂ©torique la troisiĂšme sans conteste, Musique la quatriĂšme, je vous le dis, Astronomie est la cinquiĂšme, par ma barbe, ArithmĂ©tique la sixiĂšme, sans aucun doute, GĂ©omĂ©trie la septiĂšme, clĂŽt la liste, Car elle est humble et courtoise. En vĂ©ritĂ©, la grammaire est la racine, Chacun l'apprend par le livre; Mais l'art dĂ©passe ce niveau, Comme le fruit de l'arbre vaut plus que la racine; La RhĂ©torique mesure un langage soignĂ©, Et la Musique est un chant suave; L'Astronomie dĂ©nombre, mon cher frĂšre ; L'ArithmĂ©tique montre qu'une chose est Ă©gale Ă  une autre, La GĂ©omĂ©trie est la septiĂšme science, Qui distingue le vrai du faux, Fin de citation Mes FF et mes SS
 A cette Ă©poque, le catholicisme romain cannibalise la maçonnerie opĂ©rative Impossible d’y Ă©chapper ! C’est l’esprit de l'Ă©poque
 
 le Zeitgeist philosophique allemand
 qui signifie l’esprit du temps »  
 c’est-Ă -dire le climat intellectuel et culturel
 
 les jugements et habitudes de pensĂ©e
 
 que la vulgate temporelle et spirituelle impose Ă  tous et partout. Le conte-poĂšme RĂ©gius participe Ă©videmment de ce systĂšme culturel carcĂ©ral
 
 en fixant les DEVOIRS aussi bien intimes que publics de chacun
 Exemples Celui qui voudrait connaĂźtre ce mĂ©tier et l'embrasser, doit bien aimer Dieu et la sainte Ă©glise et son maĂźtre aussi. Un maçon qui connaĂźt bien son mĂ©tier, Qui voit son compagnon tailler une pierre, Et qu'il est sur le point d'abĂźmer cette pierre, Reprends-la lui aussitĂŽt si tu le peux, Et montre-lui comment la corriger, Avec de douces paroles nourris son amitiĂ© Tu ne coucheras pas avec la femme de ton maĂźtre, Ni de ton compagnon, en aucune maniĂšre, Sous peine d'encourir le mĂ©pris du mĂ©tier; Ni avec la concubine de ton compagnon, Pas plus que tu ne voudrais qu'il couche avec la tienne. Cela dit, peu Ă  peu, le mĂ©tier de maçonnerie
 
 va confĂ©rer Ă  la science de gĂ©omĂ©trie
 
un statut de systĂšme de rĂ©fĂ©rence
 
 comme Ă©tant une science Ă  part
 
 reliant l’idĂ©e Ă  l’objet
 
 le raisonnement Ă  la forme
 
 ce qui, par extension dĂ©signera toutes les dĂ©marches intellectuelles, morales et spirituelles
 
et ouvrira ainsi la voie Ă  notre maçonnerie spĂ©culative ! 
 Ainsi mes FF et mes SS
 
le maçon opĂ©ratif, tel le gĂ©omĂštre, doit-il savoir mesurer et comparer pour exĂ©cuter son plan de travail et toucher son salaire
 
 le nez dans le guidon
 car pas question d’édification philosophique d’un Temple de l’humanitĂ©, vouĂ© Ă  la concorde et la justice
 ... fruit de la lente maturation alchimique, culturelle et humaniste qu’est l’initiation maçonnique. Il lui manque encore en effet le plus important
 
 ce subtil alchimique enchantement surrĂ©aliste de chercheur d’or 
 Car enfin
 
 s’il suffisait de se constituer de vĂ©ritĂ©s
 
bien propres sur elles
 
 gazouillantes d’obĂ©issances bien-pensantes
 
 admirablement taillĂ©es
 
 alignĂ©es et superposĂ©es Ă  l’identique entre elles ?... 
 tel le mur de Berlin ? 
 Au bout du bout
 ce Temple de l’Humanité  
 soi-disant pur et sans taches
 
 symboliserait une sociĂ©tĂ© figĂ©e 
 
 d’oĂč Dionysos aurait Ă©tĂ© Ă©vincé  
 le dĂ©sir castré  
 dans la parfaite harmonie de l’uniformité  
 d’oĂč nait l’ennui
 et le totalitarisme
 
 dont celui du transhumanisme
 aujourd’hui ! Quant Ă  nous mes FF et mes SS
 
notre ailleurs est autre ! Chacun s’initie soi-mĂȘme
 
. en cheminant cahin-caha
 
 ici et là
 oĂč le pousse ses angoisses mĂ©taphysiques. Il se construit ainsi
 
 d’autres aussi
 
 formant un tout
 
 Ă  limage de ces longs murs de pierres sauvages
 
 zĂ©brant nos prairies montagnardes
 
 ou bordant nos chemins vicinaux
 
 crĂ©ation d’imaginations fĂ©condes
 
 adossĂ©es Ă  de savoir-faire immĂ©moriaux
 
 de force, sagesse et beauté  
 et non de Raison pure
 Car l’apriori, le Zeitgeist, le choc Ă©motionnel fondent le dĂ©sir
 
 celui du compagnon
 
 qui vaque par la tangente
 
 Ă  la recherche de l’or du Temps
 
 Kant, LautrĂ©amont, AndrĂ© Breton dans l’havre-sac
 
 et Pascal
 Il ne faut pas dormir ! » Alors, l’esprit de gĂ©omĂ©trie
 spĂ©culatif ? Certes
 nul n’entre ici s’il n’est gĂ©omĂštre
 
 mais
 nul n’y reste s’il n’est que gĂ©omĂštre ! 
 car, sur le Forum
 dans la CitĂ© la polis d’Aristote
 
au franc-maçon, animal politique 
 
 Comme tout ĂȘtre humain !
 
s’impose le DEVOIR de PAROLE
 
pour distiller au dehors
 
l’esprit de gĂ©omĂ©trie
 
 mĂ»ri au-dedans ! Contribution n°2 L’AcadĂ©mie de Platon, Ă©tait un lieu de formation spirituelle de l’homme La tradition philosophique qui affirme que Platon Ă©crivit cette phrase Que nul n’entre ici s’il n’est gĂ©omĂštre » au fronton de son AcadĂ©mie », n’insiste pas assez sur l’idĂ©e que se faisait ce cĂ©lĂšbre philosophe du mot gĂ©omĂ©trie ». Le sens du mot gĂ©omĂ©trie » employĂ© par Platon n’est Ă©videmment plus tout Ă  fait le mĂȘme aprĂšs 2500 ans. En tant que science et art », le but de la gĂ©omĂ©trie de Platon, Ă©tait de tracer les figures, de relier les lignes, de mesurer les distances et concevoir les formes idĂ©ales. Il est donc Ă©vident que la gĂ©omĂ©trie dont parle Platon n’est pas ce chapitre du cours de mathĂ©matiques enseignĂ© Ă  notre Ă©poque au collĂšge. Il s’agit d’une science sacrĂ©e celle des idĂ©es et des formes ». Les idĂ©es pures » sont des essences divines existant Ă©ternellement dans le monde cĂ©leste, tandis que les formes » sont les corps visibles de notre monde matĂ©riel. Chaque objet de notre bas-monde, pensaient Socrate et Platon, sont les reprĂ©sentations imparfaites des idĂ©es pures et parfaites qui existent Ă©ternellement dans le monde spirituel. Elles s’incarnent et prennent corps sous les multiples formes des objets cosmiques et terrestres visibles du monde sensible et matĂ©riel. Toutes choses du monde sensible sont des formes, sortes de figures gĂ©omĂ©triques tracĂ©es par la main des dieux et destinĂ©es Ă  ĂȘtre les rĂ©ceptacles de leurs idĂ©es pures » et des archĂ©types » cĂ©lestes. Telle Ă©tait la doctrine qu’enseignait Platon, et avant lui, son MaĂźtre Socrate. AncĂȘtre de la gĂ©omĂ©trie moderne, la gĂ©omĂ©trie de Platon Ă©tait donc exclusivement une science spirituelle dont la finalitĂ© n’était pas de former les Ă©tudiants Ă  l’esprit mathĂ©matique, ni aux mĂ©thodes de mesures quantitatives, mais plutĂŽt Ă  ouvrir leurs intuitions Ă  l’apprĂ©hension des rĂ©alitĂ©s spirituelles et Ă  leur rendre intelligibles les lois de la crĂ©ation mĂ©taphysique du cosmos et la terre, ces espaces oĂč se dĂ©ploient les formes », c’est-Ă -dire, les corps physiques de notre bas-monde. L’AcadĂ©mie de Platon Ă©tait par consĂ©quent une Ă©cole initiatique, un lieu de formation de l’esprit humain Ă  la comprĂ©hension des relations existant entre le monde supĂ©rieur des archĂ©types et le monde infĂ©rieur terrestre des objets matĂ©riels accessibles aux sens. Cette formation confĂ©rait aux Ă©tudiants l’aptitude mentale et psychique permettant Ă  l’esprit humain de passer du monde matĂ©riel des pensĂ©es imparfaites dĂ©coulant des Sens », Ă  celui des pensĂ©es pures et parfaites capables de s’élever aux Arts » et aux Sciences » cĂ©lestes, tels les prisonniers de la Caverne de Socrate qui, une fois libĂ©rĂ©s de l’illusion des sens, parviennent Ă  voir la lumiĂšre du soleil et donc Ă  distinguer la vraie rĂ©alitĂ© » des choses. En ce sens, Platon ne faisait qu’institutionnaliser le systĂšme informel de la formation intellectuelle et spirituelle lancĂ©e par son Maitre Socrate. C’est en Egypte, dans les Temples de ThĂšbes, grande mĂ©tropole religieuse, que semble-t-il, Platon avait pris conscience de l’importance de l’esprit de gĂ©omĂ©trie » comme prĂ©alable Ă  toute formation initiatique. En effet, la construction des pyramides, avant d’ĂȘtre un art de bĂątisseurs de monuments, Ă©tait d’abord une Ɠuvre de gĂ©omĂ©trie, c’est-Ă -dire, une Ɠuvre de la pensĂ©e. Tout comme l’entrĂ©e dans le Temple n’est permise qu’aux initiĂ©s, l’entrĂ©e dans l’AcadĂ©mie de Platon n’est accessible qu’à ceux qui ont l’esprit de gĂ©omĂ©trie » selon le mot de Blaise Pascal, qui semble avoir bien compris la vĂ©ritable intention de Platon. Que nul n’entre ici s’il n’a point l’aptitude Ă  rĂ©flĂ©chir on dit aujourd’hui dans les loges maçonniques Que nul n’entre ici s’il n’a point l’aptitude Ă  mĂ©diter. N’exige-t-on pas du profane qui se destine Ă  l’initiation, de passer d’abord par le Cabinet de RĂ©flexion pour prouver son esprit de gĂ©omĂ©trie » ? Que nul n’entre ici s’il n’a point l’aptitude Ă  mĂ©diter sur les idĂ©es pures et les rĂ©alitĂ©s du monde immatĂ©riel et supĂ©rieur. En ce sens, on peut affirmer sans trop se tromper, que Platon est le pĂšre du symbolisme en tant que dĂ©marche intellectuelle utilisant les formes gĂ©omĂ©triques, c’est-Ă -dire des symboles, pour enseigner et rendre intelligibles Ă  l’esprit humain, les idĂ©es archĂ©typales et les phĂ©nomĂšnes du monde invisible. La formule de Platon est donc avant tout, une devise, un critĂšre de sĂ©lection et non pas un prĂ©cepte discriminatoire, elle rĂ©sonne Ă  la fois comme une invitation Ă  ceux qui veulent s’élever Ă  la connaissance des idĂ©es pures, et comme un avertissement nĂ©cessaire aux Ă©tudiants inaptes Ă  l’initiation, afin qu’ils ne viennent pas perdre leur temps Ă  l’AcadĂ©mie. Le Grand Architecte de l’Univers est aussi le Grand GĂ©omĂštre Quelques siĂšcles aprĂšs Platon, les gnostiques iront plus loin en parlant de gĂ©omĂ©trie sacrĂ©e » et en dĂ©signant Dieu le crĂ©ateur des cieux et de la terre par l’attribut de Grand GĂ©omĂštre ». Tout comme Platon, les gnostiques avaient aussi créé des Ecoles initiatiques dans la mĂȘme intention et logique de pensĂ©e que l’illustre philosophe grec. C’est Ă  peu prĂšs Ă  cette Ă©poque qu’apparait l’expression Grand Architecte de l’Univers » entendue comme un synonyme du mot Grand GĂ©omĂštre », comme le rappelle Blaise Pascal qui dĂ©signait explicitement Dieu par ce terme, ou comme Voltaire qui appellait Dieu l’éternel GĂ©omĂštre ». Tout architecte est d’abord un excellent gĂ©omĂštre, cela va sans dire. En effet, le plan d’une cathĂ©drale, comme le plan de toute Ɠuvre d’architecture est un ensemble de formes ou de figures, conçus dans l’esprit de l’architecte, et qui par le travail » ou Art de la construction », se matĂ©rialisera en monument physique. De mĂȘme, si l’Homme est le symbole d’une forme appelĂ©e corps humain », sa crĂ©ation en tant qu’ĂȘtre humain a suivi exactement le mĂȘme processus dans l’Esprit du Grand Architecte de l’Univers. Reprenant cette conception des mystĂšres de la crĂ©ation, les HermĂ©tistes, les Alchimistes et les Kabbalistes, dĂ©velopperont tour Ă  tour, leurs enseignements initiatiques en partant du principe qu’il existe une analogie entre les puissances crĂ©atrices du GĂ©omĂštre Homme et celles du Grand GĂ©omĂštre. Au-delĂ  de leurs diffĂ©rences, ces Ă©coles enseignaient que le Grand Architecte est une LumiĂšre, une Energie cosmique qui investit les formes humaines, animales, vĂ©gĂ©tales et animait toute forme visible, tout comme Socrate et Platon enseignaient que les idĂ©es pures descendaient du monde des archĂ©types pour devenir des pensĂ©es intelligibles dans l’intellect humain, ou sublimer les formes matĂ©rielles du monde sensible. Leur doctrine centrale tourne autour d’une mĂȘme idĂ©e l’Homme est capable de dĂ©ployer l’Art de manier la RĂšgle, l’Equerre et le Compas confĂšre l’aptitude mentale et psychique les pouvoirs divins Ă  la base de la crĂ©ation des cieux et de la terre ces outils maniĂ©s dans un esprit gĂ©omĂ©trique appropriĂ© permettent de tracer » des formes gĂ©omĂ©triques mentales harmonieuses et capables de capturer les Ă©nergies spirituelles les idĂ©es pures Ă©parses dans l’univers, de les rassembler et de les unir dans cette forme, autrement dit, de lui donner vie, force et puissance. C’est en cela que la gĂ©omĂ©trie de Platon est une science initiatique. Sans doute qu’en privilĂ©giant l’expression Grand Architecte », les Ă©coles gnostiques ont voulu mettre en exergue la fonction de constructeur du GĂ©omĂštre divin, dĂšs lors que leur enseignement Ă©sotĂ©rique, originaire d’Egypte, plaçait le symbolisme de la construction du temple humain et du temple cĂ©leste au cƓur de la transmission initiatique. L’initiĂ© gnostique est Ă  mĂȘme de crĂ©er des formes mentales selon les lois de l’art de la construction gĂ©omĂ©trique. C’est en cela que la symbolique maçonnique dĂ©montre clairement que la Franc-Maçonnerie moderne est l’hĂ©ritiĂšre des anciennes Ă©coles gnostiques, mais aussi l’hĂ©ritiĂšre de Platon, le pĂšre du symbolisme gĂ©omĂ©trique. Le Franc-Maçon est aussi un gĂ©omĂštre et un constructeur de temple Être gĂ©omĂštre », c’est savoir manier l’Equerre, le Compas et la RĂšgle. Ces instruments, notamment, l’Equerre et le Compas, sont essentiellement les outils immatĂ©riels de la gĂ©omĂ©trie sacrĂ©e enseignĂ©e dans toutes les Ă©coles d’initiation depuis Platon. Sans le savoir, les Francs-Maçons sont les Ă©lĂšves de Platon. La gĂ©omĂ©trie est le nom par lequel Platon dĂ©signait le travail maçonnique » que le Franc-Maçon est appelĂ© Ă  pratiquer sur son Ăąme, son intellect, sa personnalitĂ©, afin de construire son temple intĂ©rieur, ce RĂ©ceptacle de la LumiĂšre qui luit Ă  l’Orient de la loge. Cette construction ne peut se faire de maniĂšre juste et parfaite que si elle suit rigoureusement les rĂšgles de l’art maçonnique transmise secrĂštement Ă  travers nos rituels initiatiques. Ce thĂšme est au cƓur de l’initiation du Compagnon Franc-Maçon. Les ancĂȘtres Grecs et les gnostiques connaissaient donc le symbolisme de la RĂšgle, de l’Equerre et du Compas autant ces instruments permettent de concevoir un plan de construction, de tracer harmonieusement les formes ou de mesurer, autant ils servent de support mĂ©ditatif pour deviner et comprendre les mystĂšres de l’ñme, et les mystĂšres de la construction des cieux et de la terre, notamment, le monde cĂ©leste du soleil de la lune et des astres, ainsi que le monde invisible des archĂ©types ou idĂ©es pures issues de la pensĂ©e crĂ©atrice des dieux. La Franc-maçonnerie spĂ©culative remonterait-elle donc Ă  Platon ? Vraisemblablement, oui tout ce qui vient d’ĂȘtre dit le prouve. Le Maçon spĂ©culatif, c’est le Maçon de l’intellect, qui construit par sa pensĂ©e et ses qualitĂ©s morales, des formes mentales selon la Science de la gĂ©omĂ©trie et l’Art de la construction, afin de construire son propre temple et celui de l’humanitĂ©, en s’inspirant des proportions pures et parfaites » du Temple cĂ©leste, conçu par le Grand Architecte de l’Univers. L’Equerre, le Compas, le Maillet ou la Truelle, la Pierre Brute, en un mot, tous les outils de la maçonnerie spĂ©culative, sont immatĂ©rielles et relĂšvent essentiellement de l’art de la construction spirituelle. Une planche » maçonnique est appelĂ©e morceau d’architecture », pour signifier que l’Ɠuvre de construction Ă  laquelle se livre le Franc-Maçon est une Ɠuvre intellectuelle, mentale voire psychique. C’est en cela que le Franc-Maçon est un GĂ©omĂštre. C’est prĂ©cisĂ©ment et uniquement de cette gĂ©omĂ©trie-lĂ  que se rĂ©fĂšre la fameuse phrase de Platon, celle qui est un Art » de la pensĂ©e, qui Ă©lĂšve l’esprit Ă  la comprĂ©hension des lois mĂ©taphysiques qui rĂ©gissent les rapports entre l’Homme et l’univers.

que nul n entre ici s il n est geometre